Ces états généraux sont ainsi, une aubaine pour les acteurs du secteur privé. C’est du moins l’avis de Amadou Seck, représentant dudit secteur à cette réunion qui estime que ces États généraux permettront d’identifier et de trouver des solutions pour les industries au niveau national. « L’industrie a toujours été le parent pauvre des actions gouvernementales et je crois que ces états généraux permettront de développer le secteur industriel, mais aussi de développer toutes ces filières là qui existent déjà au niveau de nos industries. Ce sera aussi l’occasion d’échanger, de discuter et de voir comment on peut élargir les industries dans les régions. Il existe des industries dans ces zones, mais ces industries sont désenclavées et souffrent de certains maux qui, certainement au niveau de ces Etats généraux, vont être discutés et résolus », a dit le vice-président du Conseil national du patronat (CNP).
Les États généraux vont se dérouler en quatre phases. Pour la première phase, il s’agira d’organiser des assises les 18 et 19 Septembre à Diamniadio pour « attirer l’attention de tout le pays sur la nécessité de l’industrialisation ». Pour la deuxième étape, le ministre de l’Industrie et du commerce, va « recueillir l’avis des chambres de commerce, des gouverneurs, des maires pour la première fois, sur une base inclusive pour identifier les raisons de la non industrialisation ce qui empêche l’industrialisation des régions ».
Serigne Guèye Diop explique que la troisième phase va consister à la « rédaction d’un programme industriel à remettre au président sous forme de livre blanc. C’est un plan de développement industriel sur 25 ans, mais aussi un plan des cinq prochaines années. Nous voulons aménager 45 zones industrielles sur l’ensemble de chaque département du Sénégal à travers ce que nous appelons le plan 8-14-45. C’est-à-dire, on commence par huit départements du programme, on en fait encore 14 autres pour en arriver à 46 départements. Tout le Sénégal devrait être industrialisé », a expliqué le ministre avant d’ajouter que ses États généraux « vont se terminer le 14 et 15 novembre par un groupe consultatif. Parce que tout le monde sait que c’est le financement qui est le nerf de la guerre. L’industrie est traversable. Ces deux derniers jours permettront de convoquer tous les bailleurs. On a besoin de financer les jeunes, les femmes à créer leur propre entreprise ».