Lors de son adresse à la Nation, ce jeudi 12 septembre, Bassirou Diomaye Faye a acté la dissolution de l’Assemblée nationale, alors que les députés attendaient Ousmane Sonko ce 13 septembre à l’Assemblée. Lors de son discours, le chef de l’Etat a donné 3 raisons qui l’ont poussé à dissoudre la 14e législature.
Premièrement, Bassirou Diomaye Faye a brandi le refus de la majorité présidentielle de tenir le débat d’orientation budgétaire « pour le motif simpliste d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique ». « Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances aura gravement contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales », ajoute le chef de l’Etat. Deuxièmement, Bassirou Diomaye Faye évoque le rejet par la majorité d’une révision constitutionnelle visant la suppression du HCCT et du CESE. « En rejetant, le jeudi 29 août 2024, le projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse que j’ai faite au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques », a fait savoir Diomaye Faye lors de son discours. Pour le 3e motif, le président évoque « l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement ! » Des raisons qui ont poussé le chef de l’Etat à dissoudre l’Assemblée nationale. Des élections législatives anticipées seront incessamment convoquées.