La déclaration de politique générale n’aura finalement pas lieu. Du moins pas avec cette Assemblée nationale. « Retardé » d’abord par la non-mise à jour des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, cet exercice a encore pris du temps, et ce, malgré l’adoption de la loi corrigeant ses carences. Il sera ensuite inscrit à l’ordre du jour, dans le cadre de la troisième session extraordinaire convoquée par le président Bassirou Diomaye Faye. Mais là aussi, ce dernier a posé un acte politique. Car aussitôt après l’établissement du calendrier par la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, le chef de l’État a vite choisi la date du 13 septembre, sachant qu’à partir du 12, il dispose des prérogatives constitutionnelles de dissoudre l’Assemblée. Ce qu’il a fait ce jeudi. Pourtant, le Premier ministre avait annoncé la couleur. « Il n’y aura pas de motion de censure. Il y a des politiciens complètement dépassés par les événements, appuyés par leur presse. Mais je peux vous assurer qu’il n’y aura pas de motion de censure d’ici le 12 septembre et que le 12, ces gens auront autre chose à faire que d’être des députés à l’Assemblée nationale », avait-il juré le 4 septembre dernier. Ce qui veut dire que l’Assemblée nationale allait être dissoute bien avant cette date. Car le limogeage des présidents du Cese et du Hcct, annoncé le même jour, a été acté quelques heures plus tard. Le duo Sonko-Diomaye a donc largué les députés.

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