La rentrée des classes 2024-2025 dans la localité de Samba Dia, région de Fatick, a permis aux populations de faire l’expérience d’une école maternelle à architecture originale, à l’occurrence l’Ecole du centre de la terre. Fruit des efforts de jeunes architectes qui ont su créer un bâtiment en matériaux locaux avec leur doyen Marc Held, l’école maternelle consacre l’engagement des dits acteurs à contribuer au développement de la petite enfance dans un milieu qui en ressentait fortement le besoin. Des enfants tout joyeux se sont ainsi inscrits dans cette école maternelle, pour la rentrée scolaire 2024-2025, à la grande satisfaction de leurs parents et de l’Inspecteur de l’éducation et de la formation de Diofior.

Selon Marc Held, le concepteur du projet de l’école maternelle implantée à Samba Dia,  c’est un de ses amis d’enfance, ĺe peintre Iba Ndiaye, devenu plus tard son beau-frère à Paris, des relations de ses enfants et petits enfants qui ont été à la base de son attachement à la zone de Samba Dia depuis très longtemps. De fil en aiguille, il a été au contact de jeunes apprenants de la localité qu’on peut qualifier de héros de l’éducation au même titre que leurs enseignants, puisque  que recevant des apprentissages et travaillant dans des conditions très dures. De là est venue au vieil architecte, qui s’est souvent posé la question de savoir comment étudier et réussir dans de pareilles conditions, l’idée de la construction d’une école maternelle pour soulager les élèves qui font des efforts louables pour acquérir des connaissances dans un endroit un peu isolé des grands centres urbains.

Marc Held, cet architecte vivant en Grèce et ayant parcouru l’Europe et le monde, s’est alors résolu à construire une école pour apporter sa contribution à l’effort d’éducation. Le contact avec Ousseynou Guèye, le directeur de l’école primaire de Samba Dia, l’a alors poussé à persévérer dans son intention. Ce dernier a eu par suite le quitus de sa hiérarchie pour la construction d’une maternelle. A en croire Marc Held, l’adhésion des autorités académiques pour la construction d’une école maternelle publique était un grand signe d’encouragement pour lui qui est convaincu que l’école publique transcende toutes les confessions et les ethnies et reste une source de cohabitation, de tolérance et d’ouverture.

Le concours de huit architectes venus de la France, de la Grèce, de l’Espagne, du Liban, des personnes idéalistes ne cherchant pas à être riches mais voulant plutôt être utiles à l’humanité. Ces derniers, réunis au sein de la structure dite « Le Centre de la Terre », une association caritative et humanitaire, ont payé leurs billets d’avion et frais de séjour pour s’investir à fond dans le projet d’école maternelle. Au bout de la rencontre, ĺa méthode pédagogique à adopter est retenue, en relation avec les méthodes actives qui ont fini de faire leurs preuves dans le domaine des apprentissages.

La conception des bâtiments de l’école maternelle a été faite en relation avec les idéaux et les valeurs que se partageaient les membres de l’association et des classes éloignées les unes des autres ont été retenues dans le souci d’un éclatement des flux.  L’école compte des espaces couverts et ouverts en plus des trois classes pour permettre des apprentissages intra et extra muros. La cour de l’école compte aussi un terrain psychophysique pour la gymnastique. Qui plus est, l’école maternelle dispose d’un jardin potager pour apprendre aux enfants comment entretenir des plantes et les légumes. Sur le plan architectural, l’école comporte une classe pour les tout-petits, une autre pour la classe moyenne et une troisième classe ou salle pour le personnel devant servir de zone de contact entre l’accueil et le monde extérieur.

Des toilettes hyper-hygiéniques et une large cour pour les cérémonies et les fêtes ont été également aménagées pour rendre très conviviale l’école maternelle. Une infrastructure mise en place en faisant appel aux ressources locales en matériaux et en ressources humaines,  avec 90 pour cent de sable, de latérite et peu de ciment. Les bâtiments peints en blanc avec de la chaux se conservent, transmettent l’humidité et jouent un rôle essentiel sur le plan de la lutte antibactérienne.

SAMBA NIEBE BA

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