Au Burkina Faso, l’avocat et homme politique Guy-Hervé Kam a regagné son domicile ce mercredi 10 juillet dans la soirée. Sa libération avait été prononcée lundi dernier par la Chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire de Ouagadougou.

Après des heures de patience, les avocats de Guy-Hervé Kam connaissent désormais les modalités de son contrôle judiciaire. Mais les conditions édictées par le juge d’instruction ressemblent plus à celles d’une « résidence surveillée », dénoncent ses avocats. Ces derniers ont rencontré le juge en charge du dossier sur les conditions de sa mise en liberté.

Selon l’un de ses conseils, l’activiste et coordonnateur du mouvement Sens a remis son passeport et son permis de conduire au juge d’instruction. Il aura dorénavant avec lui des agents de sécurité de jour comme nuit, et cela tous les jours de la semaine. « Ces agents le suivront durant tous ses mouvements », précise sa défense.

Il est également interdit à Guy-Hervé Kam de quitter la capitale burkinabè Ouagadougou, et il devra se présenter deux fois par jour, le matin et le soir, au tribunal militaire pour notifier sa présence. L’un de ses avocats décrit toutes ces conditions comme « des mesures de privation de sa liberté. Or ce n’est pas ce qui est signifié dans l’ordonnance de la chambre du contrôle de l’instruction » conclut-il.

Connu pour ses positions critiques contre la junte du capitaine Ibrahim Traoré, Guy-Hervé Kam avait été arrêté le 24 janvier dernier en dehors de toute procédure puis mis en examen pour « complot contre la sureté de l’État » et « association de malfaiteurs ». Par la suite, la justice burkinabè avait ordonné par deux fois sa libération mais il avait toujours été maintenu en détention.

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