En Gambie, deux journalistes de « The Voice » ont été arrêtés et inculpés après une publication laissant croire que le président Barrow avait choisi l’homme d’affaires Mohamed Jah pour lui succéder. Ils sont accusés de fausses publications. La plainte a été déposée par les avocats du président gambien Adama Barrow. Le chef de file de l’opposition Ousainou Darboe a critiqué le procès intenté à ces deux hommes de presse. S’exprimant récemment sur les objections du vieil avocat de 76 ans, Adama Barrow a indiqué que la Gambie était régie par des lois et qu’un citoyen peut ester en justice s’il sent léser par quelques propos diffamatoires.
Jammeh « n’irait même pas en justice »
Le dirigeant assure qu’au temps du dictateur Yahya Jammeh, ces deux journalistes n’auront même pas la chance de se défendre devant un tribunal. « Si c’était Yahya Jammeh, il n’irait même pas en justice. Il enverra les journalistes directement à Mile 2 (célèbre prison où des détenus étaient parfois torturés). Donc, lui (Darboe), qui profite de la démocratie retrouvée, ne devrait pas encourager le contraire. Il a été victime de l’administration Jammeh. S’il nous voit faire ce qu’il faut et promouvoir les principes de la démocratie, en allant en justice, il devrait encourager ça », a déclaré le président gambien, selon les propos rapportés par « The Standard ».