Le Comité Sénégalais des Droits de l’Homme (CSDH) exprime sa vive préoccupation face aux récents événements survenus à Kafountine. Depuis le début du mois de février, cette commune a été le théâtre de violences nocturnes d’une brutalité exceptionnelle. Douze femmes ont été balafrées et mutilées, tandis qu’une femme enceinte a été sauvagement assassinée en présence de ses enfants.
Face à ces atrocités, le CSDH souligne dans un communiqué parvenu à la rédaction de PressAfrik « l’importance d’une approche fondée sur les droits humains pour rendre justice aux victimes et à leurs familles ».
Ces actes répréhensibles violent les droits fondamentaux tels que le droit à la vie, à l’intégrité physique et à la sécurité, garantis par les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux auxquels le Sénégal a souscrit.
Le CSDH se félicite des mesures prises par l’État, notamment l’intervention « des forces de défense et de sécurité pour rétablir l’ordre à Kafountine. Il est impératif que les auteurs de ces crimes soient sévèrement punis. »
Le Comité appelle les autorités compétentes à prendre des « mesures urgentes pour fournir une assistance médicale, psychologique et juridique aux victimes et à leurs familles. Une présence significative des forces de défense et de sécurité est nécessaire pour garantir la sécurité et le retour à la sérénité dans la région. »
Le Comité dirigé par Pr Amsatou Sow Sidibé insiste sur la « responsabilité collective de protéger les droits humains. Il exhorte la population à signaler et dénoncer tout acte de violence, et à coopérer pleinement avec les forces de défense et de sécurité pour prévenir de telles atrocités à l’avenir. »
Le CSDH demeure engagé à promouvoir et protéger les droits humains, en particulier ceux des femmes et des personnes vulnérables, et continuera de suivre de près l’évolution de la situation à Kafountine.