Les travaux de la phase technique de la 10e édition de la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ont débuté ce 11 novembre à Dakar. Ces travaux, qui se tiendront jusqu’au 13 novembre, visent à évaluer 132 textes réglementaires ainsi que six projets et programmes communautaires pour un montant global dépassant les 35 milliards de FCFA.

Cette revue a été créée en 2013. Elle a pour but d’accélérer la mise en œuvre des réformes communautaires dans les États membres de l’UEMOA, favorisant ainsi l’intégration régionale.

Alioune Ndiaye, conseiller technique et représentant du ministre des Finances et du Budget du Sénégal, a souligné l’importance de cette rencontre pour évaluer les progrès réalisés. « La revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA […] consiste à faire le point sur l’état de mise en œuvre des réformes de l’UEMOA au plan national. Elle constitue une activité très importante, instituée par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement à travers l’adoption de l’Acte additionnel n°05/2013/CCEG/UEMOA du 24 octobre 2013. En 2023, le Sénégal a enregistré un taux de mise en œuvre des réformes de 77,53 %, témoignant des efforts fournis pour devenir un modèle au sein de l’Union », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé que cette revue « vise à imprimer un coup d’accélérateur au rythme de mise en œuvre et d’internalisation des réformes, des politiques, des programmes et des projets de l’UEMOA ».

Selon M. Ndiaye, les réformes apportées couvrent trois grands domaines : la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les politiques sectorielles. Il a félicité les experts nationaux, dont le travail permet au Sénégal de se positionner comme « un bon élève dans la mise en œuvre de réformes communautaires au sein de l’espace UEMOA ».

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Amadou Tchambou, représentant résident de la Commission de l’UEMOA au Sénégal, a quant à lui souligné l’importance de cette revue pour identifier les obstacles pouvant entraver la réalisation des objectifs communautaires. « L’exercice de la revue qui nous réunit, s’inscrit dans le processus d’identification des facteurs susceptibles de gâcher les fruits des différents efforts communautaires, en vue d’anticiper les actions idoines pour une impulsion politique ciblée au processus d’intégration dans l’espace UEMOA », a-t-il affirmé.

Il a souligné que la revue annuelle, initiée par la Conférence des Chefs d’État de l’UEMOA en 2013, continue de jouer un rôle déterminant dans l’harmonisation des législations et le suivi de la mise en œuvre des politiques communautaires.

M. Tchambou a exprimé sa confiance dans le succès des travaux en cours, remarquable que les experts sénégalais et les parties prenantes « fourniront toutes les informations nécessaires entrant dans l’évaluation des actes et projets communautaires ». Depuis son institutionnalisation, la revue annuelle a généré un fort enthousiasme et une adhésion croissante des États membres, chacun s’efforçant d’atteindre les objectifs fixés.

« Les neuf dernières éditions ont permis de dynamiser le dispositif national de suivi de la mise en œuvre des textes communautaires, tant sur le plan de leur transposition que de leur application effective », a ajouté M. Tchambou. À en croire ce dernier, cette 10e édition est cruciale pour évaluer les performances du Sénégal et identifier les défis à relever.

Les conclusions de ces trois jours de travaux seront consignées dans un mémorandum destiné au gouvernement sénégalais et au Président de la Commission de l’UEMOA, afin de dresser un bilan détaillé des performances du Sénégal dans la mise en œuvre des réformes communautaires pour l’année 2024.

Pour le Sénégal, la revue annuelle constitue un événement stratégique permettant de mesurer ses progrès dans l’application des réformes communautaires, susceptibles de renforcer l’intégration régionale.

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