Les détenus de la «Cité Malaw» de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour sont en grève de la faim. Ils ont entamé leur mouvement mardi dernier, dénonçant leurs conditions de vie carcérale ainsi que la gestion des conflits et des cas de maladie.

Selon L’Observateur, qui donne l’information dans son édition de ce jeudi 28 novembre, les détenus ont décidé de se faire entendre à la suite de deux événements tragiques. Il s’agit de la mort d’un vieux détenu nommé Élimane Sarr, lundi dernier, et le meurtre de Mbaye Niang, tué trois jours plus tard à l’intérieur de la Mac par son codétenu Babacar Hann, selon le quotidien du Groupe futurs médias (Gfm).

Élimane Sarr était incarcéré à la chambre 13. Souffrant de douleurs intenses aux pieds, il sera évacué à l’hôpital Thierno Mouhamadou Mansour Barro de Mbour. «L’homme n’a pas survécu», rapporte L’Observateur.

Deux jours plus tôt, c’est la chambre 17 qui a été secouée par une violente bagarre opposant Mbaye Niang et Babacar Hann. Les gardes, qui sont intervenus, ont décidé d’isoler les deux détenus. Mais au lieu de les séparer, ils les ont placés dans une même cellule d’isolement, pointe le journal.

Dans la nuit du samedi au dimanche, rembobine la même source, «aux environs de 3 heures du matin, Babacar Hann surprit ses codétenus dans leur chambre. Sans bruit, il s’approche de Mbaye Niang et lui inflige un violent coup de pied à la bouche avant de serrer son cou avec une détermination mortelle».

Les gardes, alertés par un détenu, réussissent à tirer la victime des griffes de son agresseur avant de l’évacuer à l’hôpital. Trop tard. «Le jeune homme, plongé dans un coma profond, a finalement succombé mardi au service des Urgences», souffle L’Observateur. Les détenus, en colère, ont dénoncé la gestion de cette bagarre.

Mais le décès du vieux Élimane Sarr sera la goutte de trop pour les pensionnaires de la Mac de Mbour. Il a déclenché leur grève de la faim. Avant d’être conduit à la chambre 13 où il a succombé, Sarr était incarcéré à la chambre 16, réservée aux détenus malades. Prévue pour 50 pensionnaires, celle-ci en compterait 84 d’après L’Observateur. Deux prisonniers français, 46 et 70 ans, y ont laissé la vie en l’espace d’une semaine durant ce mois de novembre, révèle la même source.

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