C’est la fin d’une saga judiciaire, qui opposait la société Sofico de l’homme d’affaires Tahirou Sarr et les héritiers de la famille Rokhaya Thiaw. En effet, révèle le journal l’Observateur du jour, « le Tribunal correctionnel a tranché hier jeudi en faveur de Tahirou Sarr. Il a débouté les héritiers de la famille Thiaw de toutes leurs demandes, en rejetant les exceptions soulevées et la nullité de la curation ».

Du coup, « ils perdent les 3 milliards de francs CFA qu’ils réclamaient au prévenu ». Devant la barre, ajoute le journal, Tahirou Sarr a apporté les preuves de la transaction liées au site litigieux à Yoff. Des déclarations que le représentant des héritiers a battues en brèche. Mais ses arguments n’ont pas convaincu les juges.

Pour rappel, c’est suite à un décret d’expropriation pour cause d’utilité publique n°92-815, en date du 20 mai 1992 en vue de la réalisation du projet d’extension du village de Yoff, que les héritiers de feue Rokhaya Thiaw (Mamadou Ndiaye, Thierno Thiaw et Mariéme Thiaw dite Aîta) représentés par Ousseynou Tall étaient dans l’attente d’une indemnisation de l’Etat.

Ainsi, pour entrer en possession de leurs fonds, ils avaient mandaté Matar Diène pour les représenter auprès de l’Etat. Mais les plaignants se disent « être surpris d’avoir été informés d’un procès-verbal de conciliation homologué par le Tribunal régional hors classe de Dakar, le 18 décembre 2014, de la cession de la créance qu’ils ont sur l’Etat à la société Sofico ».

Le journal ajoute ainsi que « dans la citation directe servie à Seydou Sarr dit Tahirou, les héritiers soutiennent que le prévenu a reçu 17 milliards 466 millions 500 mille francs CFA, comme en atteste l’acquiescement établi, par le receveur des Domaines de Ngor, le 20 septembre 2017 ».

Donc, les héritiers ont estimé que les « 3 milliards de francs CFA devraient leur revenir. Ce qui n’a pas été le cas ».

Selon eux, c’est « un faux et usage de faux qui a été utilisé par la société Sofico pour établir et faire homologuer un procès-verbal de conciliation sur la cession de la créance des requérants ». « Ils demandent par conséquent au Tribunal de condamner la société à les payer 3.355.000.000 de francs CFA à titre de remboursement et 900 millions de francs CFA à titre de dommage et intérêts ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *