La livraison de mardi de la presse quotidienne donne un large écho au débat portant sur la question de savoir si le mandat du maire de Dakar peut être ou non révoqué suite à sa radiation de la liste des députés de la 15e législature.

L’édile de la capitale sénégalaise « a accusé hier, lundi 9 décembre, le régime en place de vouloir utiliser le prétexte de la confirmation de sa condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf pour le remplacer à la mairie de Dakar », rapporte Sud Quotidien.

M. Dias a indiqué, lors d’un point de presse, que sa radiation de la liste des députés de la 15e législature « n’est qu’un prétexte et que la finalité reste sa révocation » de son poste de maire de Dakar, ajoute Sud Quotidien.

Seulement, Barthélemy Dias se veut le plus ferme possible. « Je n’accepterai pas qu’on m’enlève de mon poste de maire de Dakar », assène-t-il dans des propos rapportés par Le Soleil et plusieurs autres journaux.

Vox Populi souligne que « Barth enrage contre Sonko et attaque ». Le journal le cite : « Ce qu’ils ont envie de faire à la mairie de Dakar, nous ne l’accepterons pas ». L’édile insiste, dans d’autres déclarations rapportées par le quotidien L’As à sa une : « Je ne me laisserai pas marcher sur les pieds ».

Dias annonce un recours contre sa radiation à l’Assemblée nationale

« Il y a une volonté manifeste de me mettre en prison pour m’arracher la mairie [de Dakar] », reprend-il, cité par le journal Le Quotidien. Il a d’ailleurs annoncé, selon le même journal, qu’il va déposer un recours contre sa radiation à l’Assemblée nationale.

« Ça va dans tous les sens », constate Walfquotidien, faisant référence aux différentes interprétations qui animent le débat sur les fondements juridiques d’une éventuelle révocation de Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar.

Walfquotidien écrit que « malgré sa radiation à l’Assemblée nationale et l’agitation de sa révocation de ses fonctions de maire, droit dans ses bottes, Barthélémy Dias ne s’avoue pas vaincu. Il compte user de tous les moyens légaux pour conserver ses fonctions ».

« J’ai été condamné pour un délit, et non pour un crime », souligne M. Dias dans des propos repris sur la page de couverture de Walfquotidien. L’édile fait allusion à l’affaire dans laquelle il a écopé d’une condamnation pour coups motels.

Le maire de Dakar  »ne peut plus exercer Il s’agit de l’affaire Ndiaga Diouf. Ce dernier avait été tué par balle le 22 décembre 2011, lors de violences survenues à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur que M. Dias dirigeait à l’époque des faits.

La condamnation de Barthélémy Dias est liée à cette affaire dans laquelle il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

« Ce qui m’importe, c’est le mandat que Dakar m’a confié »

Le quotidien L’info décrit Barthélémy Dias comme  »très remonté contre les nouvelles autorités qui, pour lui, font peser les mêmes menaces sur la démocratie et l’Etat de droit que celles qu’elles combattaient dans l’opposition ». Le maire de Dakar « n’a pas manqué de souligne l’illégalité de sa radiation de la liste des députés, même s’il ne comptait pas siéger », ajoute la même publication.

»Bart’ s’agrippe aux grilles… », estime Source A, quotidien qui avant de revenir sur certaines des déclarations de l’édile de la capitale.  »Lâchez moi les basques et occupez-vous des problèmes des Sénégalais ! », dit-il à l’endroit des nouvelles autorités au pouvoir, ajoutant :  »Nous ne bougerons pas d’un iota [de la mairie de Dakar]. Ce qui m’importe, c’est le mandat que les Dakaroises et les Dakarois m’ont confié ».

Le quotidien Yoor-Yoor signale que Me Ngagne Touré, président de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS), structure affiliée au parti Pastef au pouvoir, est monté au créneau juste après la conférence de presse de Barthélémy Dias,  »avec des textes à l’appui, pour marteler que le fils de Jean-Paul Dias ‘ne peut plus exercer son mandat de maire de Dakar’ en raison des dispositions de l’article 277 du Code électoral ».

BK

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