En Gambie, il n’y a plus de mystère autour de la candidature du président Barrow à la Présidentielle de 2026. Le locataire de la State House a déjà dit s’il sera bien dans les starting-blocks. Du côté du Parti démocratique uni (UDP), le principal parti d’opposition, on souhaite qu’il s’en aille tout simplement. Dix ans de règne, c’est assez. « Le président Barrow devrait envisager de ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2026 et si j’étais à sa place, je ne vais pas me présenter et je recevrai les applaudissements » a conseillé le chef de l’UDP Ousainu Darboe, lors d’une récente interview à la presse, à l’occasion de sa tournée dans le pays.
 
« Nous devrions  établir des règles sans nécessairement les mettre par écrit »
 
Il faut dire qu’aucune disposition de la loi fondamentale gambienne ne limite les mandats présidentiels. Ousainu Darboe en est bien conscient. Il pense toutefois que Barrow peut créer « un précédent qui suscitera l’admiration du monde entier ». « En tant que politiciens et dirigeants africains, nous devrions vraiment établir des règles sans nécessairement les mettre par écrit. Il n’est pas nécessaire d’avoir une loi de l’Assemblée nationale », a déclaré le vieil avocat de 76 ans.
 
« Les Gambiens ne sont pas stupides »
 
En tout cas, Adama Barrow ne s’inscrit pas dans cette logique. Il est impatient d’en découdre avec l’UDP en 2026. « Qu’ils viennent me battre. Les Gambiens ne sont pas stupides, ils savent qui travaille et qui ne travaille pas », déclarait le président en octobre dernier lors d’une rencontre avec les militants de son parti, le NPP.

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