La pilule ne passe pas. L’Etat du Sénégal, à travers l’arrêté du préfet de Dakar a notifié à Barthelemy Dias sa révocation de la mairie de Dakar le vendredi 13 décembre 2024. La raison évoquée par l’autorité est la condamnation du désormais ex-édile de Dakar dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf. Sur les ondes de la RFM, le leader du mouvement Taxawu Sénégal a apporté son soutien à son poulain. « Pourquoi le ministre de la justice a-t-il attendu qu’il soit réélu, qu’il ait une deuxième légitimité, pour agir ? », s’est-il d’emblée interrogé avant de souligner le caractère « gênant » de cette démarche qu’il qualifie d’« inacceptable ». En 2018, l’ancien maire de Dakar avait subi le même sort suite à sa condamnation en première instance à 5 ans de prison pour escroquerie sur des fonds publics et faux en écriture. Il déclare : « Ce qui est arrivé à Barthelemy Dias ces derniers jours est inacceptable. D’abord, ce n’est pas élégant et c’est inacceptable. On a usé de stratagèmes pour chercher à le priver de sa légitimité et de son mandat ». Le quatrième à la dernière élection présidentielle d’annoncer que des « démarches nécessaires » seront initiées avec tout le monde pour que « ce deuxième coup, cette forfaiture » ne puisse aboutir. Khalifa Sall n’a pas manqué de réagir aux nombreuses convocations de personnalités publiques constatées ces derniers temps. « Je suis assez stupéfait par la manière de faire de ce nouveau pouvoir. Tout est au forceps, on veut réduire tout le monde au silence, les gens sont convoqués à tour de bras : à la DIC, à la cybercriminalité ou cybersécurité… Et, c’est comme si le pluralisme des idées devait disparaître de ce pays », dit-il. Avant de conclure : « Je pense qu’il est temps de nous organiser pour que ce qui se passe à la ville de Dakar ne puisse pas aboutir ou prospérer mais surtout pour que les libertés soient respectées et que la pluralité puisse prévaloir. J’y invite tous les acteurs politiques et je suis certain que nous trouverons les ressorts pour nous réunir, nous rassembler afin d’exiger que la pratique démocratique, que la pluralité des idées puissent continuer à prospérer dans notre pays ».

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