Les employés de Sabodala Gold Operations ont mis fin à une grève de quatre jours ce lundi 5 août à 20 heures, selon une déclaration de Yankhoba Diémé, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions. Le ministre a promis de réunir les grévistes et leur employeur à Dakar cette semaine pour promouvoir une collaboration harmonieuse. Nous apprend l’APS.

« Ils ont levé leur mot d’ordre de grève et ont repris le travail ce lundi à 20 heures. L’employeur a également accepté de reprendre la restauration des travailleurs », a affirmé M. Diémé dans un entretien avec l’APS. Il a ajouté avoir demandé aux délégués des travailleurs et à leur employeur de venir à Dakar pour des négociations, soulignant que « les mines sont un secteur sensible ».

Les employés de la mine de Sabodala Gold Operations à Massawa, dans la région de Kédougou, réclamaient la valorisation des heures supplémentaires des travailleurs non-cadres, des avantages en nature (logement et nourriture), la modification du mode de rémunération des heures supplémentaires des cadres, ainsi que le respect des droits acquis relatifs à l’avance Tabaski. Plusieurs négociations ont eu lieu suite à ces revendications, rappelle l’Agence.

Un accord a été trouvé concernant l’avance Tabaski, et d’autres revendications ont fait l’objet d’un procès-verbal de conciliation partielle. En l’absence d’un accord global, les travailleurs avaient déposé un préavis de grève le 30 juin, déclenchant une grève en l’absence de satisfaction dans un délai de trente jours. Les négociations postérieures à ce préavis ont abouti à des accords sur la rémunération des heures supplémentaires des cadres, la prime de production, les avantages en nature, et un rappel différentiel à compter de janvier 2017.

Yankhoba Diémé a précisé que, provisoirement, la société minière accepterait que des travailleurs bénéficient de quatorze jours de repos après autant de jours de travail, contre quatorze jours de repos après vingt-huit jours de travail pour les cadres. Le ministre a salué les efforts de l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Kédougou, qui a parcouru de longues distances pour faciliter les négociations.

La principale divergence réside dans la rétroactivité du paiement des heures supplémentaires, les travailleurs réclamant quarante-quatre mois de paiement rétroactif, tandis que l’employeur estime leur devoir vingt mois à compter du 1er juin 2023. Cette demande de rétroactivité va à l’encontre de l’accord homologué en décembre 2022, qui devait entrer en vigueur en janvier 2023.

Et l’APS indique aussi que le ministre a clarifié qu’il n’y a pas de refus de paiement des heures supplémentaires, mais un désaccord sur leur mode de calcul, affirmant que le gouvernement ne fermerait pas d’entreprises au nom de la défense des intérêts des travailleurs sénégalais. M. Diémé a insisté sur le fait que le ministère n’est ni du côté de l’employeur ni de celui du travailleur, mais œuvre pour la préservation de l’outil de travail.

La grève des employés de la mine de Sabodala Gold Operations, filiale de la société canadienne Endeavour Mining, a débuté jeudi en réponse au non-paiement des heures supplémentaires, basées sur un accord d’établissement signé en 2016. El Hadji Malick Gningue, délégué du personnel, a déclaré que l’entreprise refuse de payer les heures supplémentaires dues selon cet accord.

En revanche, Abdoul Aziz Sy, vice-président chargé des affaires publiques de Sabodala Gold Operations, a affirmé que la société a constamment démontré son engagement à améliorer les conditions de travail depuis 2021. La société a inclus de nouvelles dispositions dans les accords, bien que certaines demandes des travailleurs ne soient pas explicitement exigées par la loi.

La demande de rétroactivité des paiements des heures supplémentaires remet en cause les accords précédemment acceptés. La direction de Sabodala Gold Operations a proposé diverses solutions, incluant une prime de production, un remboursement fiscal sur les avantages en nature, et une nouvelle rotation de quatorze jours de travail pour quatorze jours de repos, plus avantageuse pour les cadres.

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