La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique indique que les pays africains sont confrontés à ‘’plusieurs défis liés aux ressources financières et aux ressources humaines capables d’assurer la préparation et la riposte aux urgences’’ (EPR).
‘’Il y a des défis par rapport au niveau de développement de nos pays liés aux ressources financières, à l’investissement dans la santé y compris la préparation de la réponse aux épidémies’’, a déclaré Matshidiso Moeti.
Elle intervenait lors d’une table ronde des partenaires sur la préparation et la riposte aux situations d’urgence, organisée jeudi au Hub régional de l’OMS de Diamniadio.
Elle déclare qu’après la maladie Ebola et la pandémie de covid-19, les pays sont devenus mieux préparés à financer eux-mêmes la réponse.
‘’Nous avons des défis de ressources humaines dans la plupart des pays de l’Afrique’’, a insisté le docteur Moeti.
Elle a rappelé l’existence d’un programme adressant ce problème avec notamment la formation d’experts dans 25 pays ciblés, de manière à disposer d’une équipe de spécialistes dans différents domaines.
Ce programme va permettre aux pays africains d’avoir des spécialistes capables d’intervenir en premier lieu, avant tout recours à toute assistance externe, a-t -elle expliqué.
C’est dans cette perspective que le hub régional d’urgence de l’OMS qui accueille la présente rencontre, a été construit au niveau de Diamiadio, a-t-elle justifié.
”Une infrastructure qui permet d’analyser des données très rapidement, savoir ce qui se passe non seulement pour déclarer les maladies mais également communiquer avec les populations”, a-t-elle relevé. Selon elle, un système de santé, ce sont les ménages, la communauté, entre autres.
La directrice régionale de OMS Afrique relève qu’il y a ”plus de situations d’urgence en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale que dans les autres parties du continent”.
‘’Il y a des changements sociétales et politiques, en plus des situations humanitaires, les réfugiés qui subissent des violences, en plus des épidémies. Autant de facteurs qui demandent de la mobilisation et des investissements à tous les niveaux’’, a insisté le docteur Moeti.
Responsable du Hub régional des urgences de l’OMS, Thierno Baldé rappelle qu’il y a actuellement des épidémies de rougeole, de diphtérie et de choléra. Une situation qui intervient dans contexte marqué par des ‘’mouvements massifs de populations, dont la majorité sont des femmes et des enfants qui n’ont pas accès à des soins de santé de base’’.