Le directeur de cabinet du Secrétaire d’Etat aux coopératives et à l’encadrement paysan, Djibril Diop, a déclaré qu’après 20 ans, la loi d’orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) fera l’objet d’une révision sur instruction des plus hautes autorités du pays. Selon lui, c’est la première fois, qu’un président de la République tient le Conseil d’orientation supérieur Agro-Sylvo-Pastoral. Précisant qu’entre ‘’fin février début mars’’ on ira vers la tenue de ce premier Conseil d’orientation. Il s’exprimait, ce lundi lors d’un atelier de renforcement des capacités de la presse sur le processus d’élaboration de LOASP organisé par le Conseil national de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) à Dakar. « Cette loi après 20 ans, fait aujourd’hui l’objet d’une révision sur instruction des plus haute autorités du pays. L’instruction qui a été donnée, c’est de ne laisser personne en rade. Les acteurs qui sont dans le secteur agricole, de l’élevage, dans les activités liées à l’exploitation forestière, mais également sur les activités halieutiques. Tous ces acteurs-là, peuvent donner leurs préoccupations et qu’ils puissent être intégrés dans le processus de cette loi qui constitue le document de cadrage ou de pilotage de la politique agricole et du développement rural du pays », a rappelé Djibril Diop. M. Diop a rappelé les différents enjeux de ce Conseil d’orientation supérieur Agro-Sylvo-Pastoral. « L’enjeu est que ce document fait l’objet d’une appropriation par les communautés. L’autre enjeu, c’est la tenue pour la première fois, du conseil d’orientation supérieur agro-sylvo-pastoral. Il y a un décret de 2007 qui l’a évoqué, qui est chaque année un moment d’échange entre les acteurs du monde rural et le président de la République, mais cette rencontre n’est jamais tenue. Pour une première, ça sera entre fin février début mars, on ira vers la tenue de ce premier Conseil d’orientation Agro-Sylvo-pastoral qui sera un moment d’échange intense entre les différents acteurs. Dans le cadre de cette révision de la loi, les journalistes ont un rôle à jouer sur toute la chaîne du processus de révision en termes de révélation d’information, mais aussi en termes d’appui de l’appropriation de la loi. Il fut même de favoriser une meilleure vulgarisation de la loi pour que chaque acteur puisse savoir ce que la loi lui permet de faire, ce que la loi lui offre, mais également quelles opportunités en termes de développement pour l’ensemble des acteur du monde agro-sylvo -pastoral », dit-il. Abondant dans le même sens, Nadjirou Sall président du Conseil d’administration du Cadre national de concertation des ruraux du Sénégal (CNCR) pense qu’il était important de prendre un temps pour discuter avec les professionnels sur les enjeux. « On est dans sa phase de révision pour que cela soit un sujet important pour tous le Sénégal lié à un enjeu du développement des activités Agros Sylvo-Pastoral Halieutique. Mais pour une finalité arrivée à la souveraineté alimentaire de notre pays. Création de revenu et de l’emploi pour qu’on puisse vivre ensemble dans notre pays le Sénégal. Nous avons posé le débat de la souveraineté alimentaire en 1996…. Sur les préalables, une loi a été votée qu’on arrive à l’appliquer à 100 %, ce qui pourrait aider très rapidement à la souveraineté alimentaire. Parce que la loi, dans ses dispositions 50 et quelques engagements, elle prévoit tout. Qu’en soit le statut, l’engagement, le financement, la façon de faire, tout est prévu dans la loi. Il faut réfléchir sur son application », a déclaré Nadjirou Sall. Parlant de la révision de cette loi, il soutient que : « Le premier segment, on veut arriver à une Loi Agro-Sylvo-Pastoral et Halieutique. Des concertations sont en train de se tenir dans toutes les régions du Sénégal pour permettre aux acteurs ruraux d’apporter leurs contributions, sur quoi on devrait apporter une contribution forte. Mais nous, ce qui nous tient à cœur, c’est le titre 2 de la loi qui prévoit la reconnaissance des métiers, la reconnaissance de celui qui l’exerce. Comment arriver à la rendre opérationnelle pour qu’elle soit applicable après sa révision », a dit Nadjirou Sall Président CNCR.