Ce n’est désormais plus le colonel mais le général Assimi Goïta. Le président de la transition du Mali est monté en grade « à titre exceptionnel », selon une recommandation du dialogue inter-malien portant sur les questions de paix et de sécurité au Mali. Le chef de la junte, arrivé au pouvoir en 2020, n’est pas le seul à bénéficier de cette promotion.
Promotion générale pour l’ancien CNSP
Les quatre autres officiers putschistes – Malick Diaw, président du Conseil national de la transition (CNT, qui fait office d’organe législatif), le ministre de la Défense Sadio Camara, Modibo Koné, le chef du renseignement malien et Ismaël Wagué, ministre de la Paix et de la Réconciliation – qui ont composé le Comité national pour le salut du peuple (CNSP dissous depuis) – ont également été élevés au rang de général. Promu également, Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, passe de colonel au rang de général de division, lui aussi à titre exceptionnel. Daoud Aly Mohammedine, largement critiqué après la double attaque qui a frappé Bamako le 17 septembre dernier, figure parmi les bénéficiaires de cette promotion. Déjà général de brigade, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile devient général de division, au même titre que les militaires de l’armée de terre Abdrahamane Baby, Abdoulaye Cissé, Moussa Moriba Traoré et Keba Sangaré. Avec sa promotion, Assimi Goïta devient le militaire malien le plus gradé, devant Amadou Haya Sanogo et ses quatre camarades. Avant lui, seuls les anciens présidents du Mali, Amadou Toumani Touré et Moussa Traoré — eux aussi arrivés au pouvoir lors de putschs — avaient atteint le grade de général de l’armée, le plus élevé dans l’armée malienne.