Dans un entretien exclusif accordé à Afrik-Foot, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, révèle que le processus de recrutement du successeur d’Aliou Cissé n’a même pas démarré et qu’il prendra du temps. Pape Thiaw peut d’ores et déjà préparer les échéances de novembre. Les éternels pressés vont être déçus…

Concernant le choix du futur entraîneur, Me Senghor dit ne pas se précipiter. « Déjà, nous sommes qualifiés pour la CAN et nous avons évité cette urgence. Nous devons donc prendre le temps pour faire le bon choix sans se précipiter. On convoquera une réunion du Comité Exécutif de la FSF pour définir les critères de référence pour ce choix. Nous avons nos habitudes. On définira les critères et on mettra sans doute en place une commission ad hoc qui va consulter les candidatures. Cette commission va faire un tri. C’est le plus simple pour nous », a fait savoir le président de la FSF.

“Cela ne vaut pas la peine de lancer un appel à candidatures”

Il a également précisé qu’il n’y aura pas d’appel à candidatures pour le futur entraîneur du Sénégal. « Non, cela ne vaut pas la peine de lancer un appel à candidatures international. Ça n’a aucun intérêt d’avoir 100 ou 200 candidats. Il vaut mieux plutôt se concentrer sur quelques candidatures de haut niveau. Nous sommes une Fédération rompue à la tâche, qui gère de manière stable son équipe nationale », a confié Me Senghor.

S’agissant de l’expertise locale, le président de la FSF émet certaines réserves tout en reconnaissant l’importance des entraîneurs sénégalais

« Il est vrai que c’est une tendance forte et elle a été très bien incarnée par Aliou Cissé. Mais il faut s’entendre sur les mots. Habib Beye, Omar Daf sont Sénégalais. Mais est-ce que Hervé Renard, qui habite au Sénégal, est si étranger que cela ? Encore une fois, ce seront des éléments que nous aborderons lors du Comité Exécutif », fait remarquer le président de l’instance faitière du football sénégalais.

Il n’exclut toutefois pas l’option de faire appel à une expertise étrangère : « Non, du tout. Certes, nous avons déjà dit que notre logique est de promouvoir l’expertise locale. Et le Ministère est dans cette même ligne. Nous ne bougeons pas de cela. Mais nous ne sommes pas fermés à l’expertise extérieure. Mais, en remportant tous les trophées africains depuis la CAN, le Sénégal a montré qu’il avait de bons coaches locaux. Dont Pape Thiaw qui est bon soldat », a dit le premier vice-président de la CAF.

Enfin, sur la nomination du sélectionneur, Augustin Senghor a rappelé que l’État aura toujours son mot à dire dans le processus.

« Auriez-vous plus d’informations que moi ? Mais, en tout cas, on ne m’a pas notifié cela. Vous savez, c’est le fait du prince ! L’Etat intervient dans le processus contractuel avec le coach de l’équipe national A, seulement. Dont il prend en charge le salaire, qui est plutôt conséquent. Il est donc important d’avoir l’approbation de l’Etat dans notre choix », a confié le maire de Gorée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *