Moins d’un mois après l’ouverture de la première usine de transformation de tomates à Bobo-Dioulasso, le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans la valorisation de ses productions agricoles. Ce lundi, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a procédé à l’inauguration d’une deuxième unité de transformation située à Yako, dans la région du Nord. Baptisée Société Faso Tomates (SOFATO). Cette nouvelle infrastructure affiche une capacité de production de 100 tonnes par jour. Installée à Pougyango, dans la commune de Gomponsom, à seulement 10 kilomètres de l’un des plus grands barrages du pays, l’usine a été réalisée grâce à un investissement global de 5 milliards de FCFA. Le projet a bénéficié d’un financement mixte : 1 milliard de FCFA provenant du Fonds économique de développement économique et social (FONEDES), près de 400 millions de FCFA alloués par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire, et le reste mobilisé grâce à l’actionnariat populaire. Selon Aziz Nignan, président du conseil d’administration de la société coopérative SCOOP-CA, cette usine est un symbole fort de la résilience du peuple burkinabè. Il a souligné que SOFATO vise un chiffre d’affaires de 7 milliards de FCFA dès sa première année d’exploitation. Outre ses retombées économiques, SOFATO constitue un levier pour l’emploi local. L’usine crée 100 emplois directs et génère plus de 1 500 emplois indirects, des chiffres appelés à croître dans les prochains mois, selon les prévisions de M. Nignan. Son emplacement stratégique constitue un atout majeur. Située dans une zone où 70 % de la matière première est disponible dans un rayon de 200 kilomètres, l’usine pourra s’approvisionner facilement, ce qui devrait non seulement optimiser la productivité, mais également réduire les coûts liés à la logistique. Avec ce deuxième outil industriel en moins d’un mois, le Burkina Faso confirme sa volonté de transformer localement ses ressources agricoles et de réduire sa dépendance aux importations. Cette dynamique, impulsée par des mécanismes inclusifs comme l’actionnariat populaire, ouvre des perspectives pour l’économie nationale et les populations locales.

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