Moustapha Djitté a pris ses fonctions de directeur général de l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop). Parmi les principaux points de sa feuille de route, déclinée lors de la passation de service, le successeur de Saër Niang entend mieux scruter les marchés jusque-là considérés «sensibles». Dans des propos rapportés par Libération, ce mardi, il prône «le nécessaire encadrement des acquisitions classées secret-défense pour préserver les exigences liées à la défense du territoire national et à la protection des intérêts de l’État, sans porter atteinte au principe d’une utilisation rationnelle des ressources publiques». Les marchés estampillés secret-défense constituent, selon leurs contempteurs, un lit de corruption et d’enrichissement illicite. Ils passent sous les radars de l’Arcop alors que les montants qu’ils charrient sont souvent astronomiques. Selon le Premier ministre, Ousmane Sonko, ce type de marché a englouti plus de 2500 milliards de francs Cfa ces quatre dernières années. La tête de file du gendarme de la commande publique semble décidé à jouer à l’équilibristes habile, en imposant l’orthodoxie en la matière, sans compromettre la défense nationale.