Depuis le 13 août 2024, notre compatriote Marcelin Henry Diène, occupe la vice-présidence de la Conférence Internationale Catholique du Scoutisme (CICS) composée d’un Président, d’un Vice-Président d’un Trésorier et d’un Secrétaire Général pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Il y avait rappelle-t-on, 7 candidats (1 de la région Afrique, 3 de la région Europe-méditerranée et 3 de la région inter-Amérique). Ce qui constitue un honneur pour notre pays d’avoir pour la première fois un de ses fils, membre du Comité Mondial de la CICS.
Ce quinquagénaire s’est, toute sa vie ou presque, engagé au service de la jeunesse. «Je suis entré dans le mouvement des Scouts du Sénégal (SDS) il y a environ 45 ans à Dieuppeul à la paroisse des Martyrs de l’Ouganda», confie-t-il à Sud Quotidien.
Il va ensuite gravir les échelons en occupant des fonctions de chef de troupe, chef de groupe, commissaire régional à la formation, commissaire national à la formation, commissaire international de la Confédération Sénégalaise du Scoutisme (CSS) et puis Président de la CSS.
Dans la région Afrique du scoutisme également, il a été vice-président de la Conférence Internationale Catholique du Scoutisme (CICS) puis président lors du mandat 2021-2024 qui sera évalué au Caire en Egypte du 10 au 14 août 2024 dernier. C’est lors de cette évaluation d’ailleurs que les responsables africains avaient plébiscité son rapport et soutenu sa candidature pour les élections au bureau du comité mondial de la CICS.
ABSENCE DE MOYENS
Marcelin Henry Diène occupe donc une fonction stratégique qui mérite une attention particulière des autorités sénégalaises. Et pour cause, elle participe au rayonnement de notre diplomatie. «A la décharge du nouveau gouvernement, nous ne les avons pas contactés pour une demande de prise en charge compte tenu du délai très court entre leur installation et la période des conférences en Egypte», confie-t-il.
Et d’ajouter, «plusieurs pays africains ont des arriérés de cotisation annuelle, ce qui implique leur suspension».
Par conséquent, «Nos autorités doivent savoir que non seulement nous représentons le Sénégal partout dans la zone, en Afrique et dans le monde. Mais les parents nous confient ce qu’ils ont de plus chers dans leur vie : leurs enfants. Nous agissons sur l’éducation des enfants c’est à dire les jeunes âgés de 6 à 18 ans, pour faire d’eux de bons citoyens capables d’agir dans leur environnement, faisant de leur communauté « un monde meilleur».
Autrement dit, il a besoin d’un «soutien constant de la part des autorités gouvernementales».
Rappelons que le scoutisme mondial a mis en place une nouvelle stratégie avec une nouvelle vision: «Être le mouvement de jeunesse le plus inspirant et inclusif du monde, qui crée des expériences d’apprentissages transformatrices pour chaque jeune, partout.»
«En tant que vice-président du Comité Mondial (cela est aussi valable pour les commissaires Généraux, les Commissaires Internationaux, les Présidents, …) je suis appelé à beaucoup voyager. Au-delà de la barrière financière se pose le problème d’obtention des visas. Ne devrait-on pas pouvoir bénéficier tout au moins d’un passeport de service si ce n’est pas possible d’avoir un passeport diplomatique ?», s’interroge-t-il.
«Pour les voyages planifiés ne devrait-on pas tout au moins avoir une prise en charge pour les billets d’avion? » Et pour cause, «un de nos succès a été une très bonne représentation des pays africains lors de nos rencontres».
Jean Pierre MALOU