Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a souligné les défis et opportunités auxquels le secteur financier international est confronté, notamment l’incertitude croissante, l’évolution rapide et l’émergence de nouvelles technologies. Elle a également exprimé son soutien à la position du G20 en faveur de la justice fiscale.
Dans un discours relayé par un communiqué du FMI diffusé dans la nuit de vendredi à samedi, Mme Georgieva a salué la décision du G20 de coopérer pour taxer les plus riches, estimant que cette initiative est « opportune et bienvenue ». Elle a déclaré que la vision commune des ministres du G20 sur la fiscalité progressive est cruciale pour reconstituer les réserves budgétaires tout en répondant aux besoins sociaux et de développement. « La promotion de la justice fiscale contribue à l’acceptation sociale de ces décisions », a-t-elle ajouté.
Lors de la réunion de deux (2) jours des ministres des Finances du G20 à Rio de Janeiro, les participants se sont engagés à coopérer pour que les plus grandes fortunes soient davantage taxées, bien qu’ils n’aient pas réussi à s’accorder sur l’adoption d’un impôt mondial, rapporte Bess Bi. Georgieva a également souligné que la croissance mondiale devrait rester stable mais lente, avec des prévisions de croissance de 3,2 % en 2024 et 3,3 % en 2025. Elle a noté que le commerce mondial se redresse et devrait croître à un rythme similaire à celui du PIB.
En ce qui concerne les risques pour le secteur financier, la DG du FMI a mentionné que l’évolution rapide et l’émergence de nouvelles technologies apportent à la fois des avantages et des risques. Elle a appelé à un renforcement des contrôles pour traiter les vulnérabilités des institutions financières non bancaires (IFNB), qui représentent près de la moitié des actifs financiers totaux. Elle a insisté sur la nécessité pour les superviseurs et les régulateurs de trouver un équilibre entre les risques et les opportunités liés aux nouvelles technologies, notamment en matière de paiements transfrontaliers et de monnaie numérique.
Kristalina Georgieva a également abordé le potentiel de transformation de l’intelligence artificielle, tout en avertissant « qu’elle pourrait mettre à l’épreuve la résilience opérationnelle et la gestion des cyberrisques. Elle a souligné l’importance d’éviter la fragmentation du système de paiement international et a appelé à une collaboration étroite entre le G20 ainsi qu’entre les secteurs public et privé. »
En conclusion, la directrice du FMI a mis en avant l’importance de la justice fiscale et de la coopération internationale pour faire face aux défis financiers actuels, tout en tirant parti des opportunités offertes par les nouvelles technologies.