Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est enfin exprimé sur l’audit sur la situation des finances publiques. C’était hier, mardi 1er octobre lors de la revue annuelle du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale au Sénégal.

Quelques jours après la sortie du gouvernement sur la situation des finances publiques, le Ministre des finances et du budget Cheikh Diba sort de sa réserva. En effet, lors de la revue annuelle du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale au Sénégal, il s’est prononcé sur la situation « catastrophique » des finances publiques soulevée par le gouvernement. Selon lui, le rapport témoigne de l’engagement du gouvernement pour une gestion rigoureuse, transparente et efficiente des finances publiques. Il a ainsi relevé des insuffisances notoires sur la situation de référence des finances publiques.

«Des insuffisances notoires dans la gouvernance et la gestion budgétaire et financière et qui oblige l’Etat du Sénégal à prendre des mesures correctrices vigoureuses pour optimiser l’usage efficient des fonds publics », indique-t-il. Toutefois, l’argentier de l’Etat promet que des efforts pour maintenir les partenaires du Sénégal seront de mise. « Je peux vous assurer qu’une communication transparente et responsable sera engagée pour préserver la confiance des partenaires et des marchés financiers », a-t-il laissé entendre.

D’ores et déjà et dans l’attente de la réception des observations de la Cour des Comptes, il souligne que le gouvernement réaffirme, sans équivoque, sa volonté d’améliorer la gouvernance financière et à renforcer notamment l’intégrité du cadre de gestion de la dette, du budget et de la trésorerie de l’Etat afin d’éviter la reproduction de pareilles situations par la mise en œuvre d’actions concrètes et bien identifiées.

Pour rappel, au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi 26 septembre dernier, le gouvernement a fait un point sur la situation économique et financière du Sénégal héritée de l’ancien régime. D’après le premier ministre Ousmane Sonko, les audits font ressortir de la gabegie dans les dépenses, tant dans leur choix et leur qualité que dans leur effectivité et impact. Selon lui, cette situation a induit des dérapages dans la gestion des finances publiques favorisées par une mauvaise gouvernance se manifestant notamment par la corruption, la concussion, les détournements de fonds et l’accaparement de biens publics et privés dans tous les domaines.

NDEYE AMINATA CISSE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *