Le travail au noir (le fameux ‘’xar-matt’’) des médecins fait partie des activités ciblées par l’État pour faire payer les contribuables et augmenter les recettes. Dans le projet de budget (LFI) 2025, le gouvernement a décidé d’instituer « une retenue à la source sur les sommes versées par les établissements de soins privés en rémunération de prestations réalisées par les membres des professions médicales et paramédicales qui ne font pas partie de leur personnel salarié ».
La retenue est fixée à 10 % du montant hors taxe. Autrement, dorénavant, les médecins qui font des prestations dans les cabinets médicaux devront renoncer à 10 % de leur paie au profit du Trésor public. Cette disposition cible certainement les médecins du public qui interviennent beaucoup dans les cliniques privées.
Du fait de cette disposition, les personnes concernées sont exemptées « de l’impôt sur le revenu des personnes physiques pour ce qui concerne les produits visés ».
Quant aux établissements de santé devant opérer la retenue, ils doivent impérativement reverser la somme « dans les 15 premiers jours du mois suivant ».
Avec cet impôt, il y a une question principale qui se pose : pourquoi uniquement le secteur médical ? Dans l’éducation, par exemple, ils sont nombreux les enseignants qui interviennent dans le privé, qu’il s’agisse des profs d’université ou des enseignants du moyen secondaire. Or, la majorité d’entre eux sont des employés de l’État. Il y a aussi des fonctionnaires de différentes spécialités qui sont des chargés de cours dans l’enseignement supérieur.
Que dire alors des chroniqueurs des médias employés dans d’autres structures. Eux aussi font dans le ‘’xar-matt’’. Les exemples sont légion. Pourquoi alors laisser tout ce beau monde pour cibler uniquement le secteur médical ?