Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement du Sénégal, Cheikh Tidiane Diéye accompagné de son homologue de la Guinée-Bissau, Malam Sambou, a effectué une visite au barrage hydroélectrique de Sambangalou situé à 25 km de Kédougou. Ce projet de 399 millions d’euros, financé par l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG), vise à produire 128 MW d’électricité et à stocker 3,7 milliards de mètres cubes d’eau, renforçant ainsi la sécurité énergétique et alimentaire des pays membres.

Lors de la visite, le ministre a exprimé sa satisfaction quant à la coopération entre les pays membres de l’OMVG, mais a fait part de ses inquiétudes face aux retards dans l’avancement des travaux, actuellement réalisés à seulement 31 %. Selon Sud Quotidien qui donne l’information, « les délais initiaux de 48 mois ont été prolongés en raison de la démobilisation partielle de l’une des entreprises responsables du génie civil, entraînant des conséquences financières importantes. » Ainsi, le journal souligne que le Sénégal pourrait être contraint de rembourser les prêts avant de pouvoir profiter de la production d’électricité. Pour remédier à cette situation, une évaluation complète du chantier est en cours afin d’identifier les causes des retards et d’établir un plan d’action pour relancer les travaux. Cheikh Tidiane Dieye a insisté sur la nécessité de « maintenir un dialogue ouvert avec les entreprises impliquées, notamment Andritz Hydro et Vinci, afin de trouver des solutions aux difficultés rencontrées. »

Le ministre a également abordé les tensions liées à l’emploi sur le chantier, promettant de créer davantage d’opportunités pour les jeunes de Kédougou et d’assurer des conditions de travail décentes. Il a par ailleurs affirmé que « des mesures étaient prises pour minimiser l’impact environnemental du barrage, notamment en corrigeant les glissements de terrain observés. »

De son côté, le ministre bissau-guinéen a exprimé sa gratitude pour l’invitation et a souligné l’importance du projet pour la souveraineté des États membres de l’OMVG. Il a annoncé « la tenue prochaine d’une réunion extraordinaire du conseil des ministres de l’OMVG pour évaluer les retards et mettre en œuvre des mesures correctives afin de relancer ce projet stratégique pour la région. »

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