Dans une interview accordée à Marca, la vice-présidente de la Fédération palestinienne de football, Susan Shalabi, a également remercié le geste des supporters du PSG après leur banderole de soutien.
Près de 45.000 personnes ont péri à Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 perpétrée par le Hamas. Selon le dernier décompte fourni par le ministère de la Santé de l’organisation terroriste, dont les données sont jugées fiables par l’ONU, 44.758 ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le déclenchement des hostilités. « Toutes les infrastructures sportives ont été complètement détruites ou gravement endommagées. Nous avons perdu au moins 353 joueurs de football, dont 91 enfants. Nous avons également perdu 108 joueurs d’autres sports et 85 scouts. Nous ne savons toujours pas ce qu’il est advenu des nombreux disparus », affirme quant à elle la vice-présidente de la Fédération palestinienne de football, Susan Shalabi, auprès de Marca. « Notre équipe nationale masculine a dû ‘camper’ à l’étranger pendant de longues périodes pour les éliminatoires de la Coupe du monde. Les footballeurs ont été contraints de rester loin de leur famille pendant des mois, tandis que d’autres ont joué sous la pression psychologique insupportable de ne pas connaître le sort de leurs proches à Gaza », ajoue-t-elle. Qualifiée pour le troisième tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, la Palestine rêve de participer pour la première fois de son histoire à un Mondial. Les chiffres approximatifs dont Susan Shalabi dispose témoignent de l’ampleur de la riposte israélienne aux massacres du 7 octobre, qui ont fait 1.206 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les données officielles israéliennes. Installée à Ramallah, en Cisjordanie occupée, un territoire que l’on décrit au bord de l’explosion, Susan Shalabi assure que son quotidien n’est en rien comparable à « l’enfer qui se déroule à Gaza ». « C’est relativement sûr si l’on fait abstraction des attaques occasionnelles des colons, qui brûlent des véhicules et des maisons à la périphérie de la ville, ou des incursions de l’armée d’occupation au cœur de la ville, pour arrêter ou tuer quelqu’un qui figure sur leur liste de personnes recherchées », décrit-elle à Marca. « Je vis là où je vis depuis des années et je n’ai pas eu à déménager, en fait je ne connais aucun Palestinien qui l’ait fait à moins d’y avoir été contraint parce que sa maison avait été détruite. »
La banderoles des supporters du PSG? « Un geste d’espoir »
Considérant que ce qui se déroule à Gaza n’est « ni plus ni moins qu’un génocide qui se déroule dans un silence assourdissant », Susan Shalabi a salué la banderole controversée déployée par les supporters du Paris Saint-Germain dans les tribunes du Parc des Princes, en marge de la rencontre de Ligue des champions face à l’Atlético. « Tous les Palestiniens, qu’ils soient dans leur pays ou à l’étranger, leur sont profondément reconnaissants. De tels gestes offrent à notre peuple et à nos footballers un sentiment d’espoir bien nécessaire, car ils envoient un message clair et puissant: ‘Vous n’êtes pas seuls. Alors que ceux qui détiennent le pouvoir peuvent être aveuglés par leurs propres intérêts ou contraints par des raisons connues et cachées, nous vous voyons et nous nous tenons à vos côtés pour défendre votre cause juste et équitable’. » L’Assemblée générale de l’ONU a plaidé mardi pour la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens et la création d’un Etat palestinien, décidant de convoquer pour juin une conférence internationale visant à faire avancer la solution à deux Etats.