Le ministre de l’Économie et des Finances du Mali a annoncé, lors du Conseil des ministres, que le Mali a été désigné pour assurer la présidence tournante de la Conférence interafricaine des Marchés d’assurance, CIMA, ce mois de janvier. Cette désignation constitue un moment stratégique pour le pays, qui s’inscrit dans le cadre d’un processus initié en 1992, lorsque le Mali, avec 13 autres nations, a signé un traité visant à créer un espace communautaire pour la coopération en matière d’assurances en Afrique. La Conférence interafricaine des Marchés d’assurance est une organisation qui regroupe plusieurs pays africains dans le but de renforcer la coopération et l’intégration des marchés d’assurance à travers le continent. L’un de ses objectifs majeurs est de constituer un marché d’assurance plus vaste, intégré, et équilibré sur les plans technique, économique et financier, afin de soutenir le développement de l’industrie de l’assurance dans les États membres. La présidence de la Conférence est assurée de manière tournante par les États membres, chaque pays exerçant cette fonction pour une durée d’un an. Selon un ordre établi par le traité de 1992, les pays membres se succèdent dans la présidence, à savoir : Congo, Centrafrique, Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Gabon, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Togo, Tchad, Guinée-Équatoriale et Guinée Bissau. Le 17 décembre 2024, lors de la deuxième réunion ordinaire de l’année, tenue par visioconférence, les ministres en charge des assurances des pays membres ont désigné le ministre malien de l’Économie et des Finances pour présider le Conseil des ministres de la CIMA en 2025. Cette désignation, conforme aux dispositions de l’article 10 du Traité fondateur de la conférence, marque un nouveau tournant pour le Mali sur le plan régional, témoignant de la reconnaissance de son rôle dans la dynamisation des marchés d’assurance en Afrique de l’Ouest et au-delà. Une présidence qui représente une opportunité pour le Mali de renforcer sa position au sein de la communauté des marchés d’assurance interafricains, tout en jouant un rôle clé dans la définition des politiques régionales de l’industrie. Elle permettra également de mettre en valeur l’expertise malienne et de contribuer à la consolidation de l’intégration économique du continent africain, un objectif cher aux dirigeants de la CIMA.

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