Au Niger, les Américains achèvent le retrait de leur armée. Ils ont fermé, ce lundi 5 août, leur dernière base, située à Agadez. En mars dernier, Niamey avait dénoncé l’accord de coopération militaire avec Washington, en considérant qu’il était « illégal » et « injuste ». Dans la foulée, les États-Unis s’étaient engagés à quitter le pays, avant le 15 septembre.

L’armée américaine l’a annoncé : il ne reste plus aucun soldat ni aucun matériel sur sa base aérienne 201 d’Agadez. Une cérémonie de transfert des installations s’est déroulée, ce lundi 5 août, en présence d’officiers des deux pays, selon un média local.

200 militaires se trouvaient encore récemment sur ce site stratégique, depuis lequel étaient opérés des vols de surveillance et de reconnaissance à travers le Sahel. En juillet, 800 soldats avaient déjà quitté la base de Niamey.

Seul « un petit groupe d’Américains » est toujours présent dans l’ambassade des États-Unis le temps de régler des détails administratifs, a indiqué un responsable militaire américain, sans détailler leurs fonctions.
Ce départ fait suite à la dénonciation, en mars 2024, par la junte militaire du CNSP de l’accord militaire avec Washington, qui avait été signé en 2012 sous la présidence de Mahamadou Issoufou.

Après le coup d’État contre Mohamed Bazoum, il y a un an, les Américains avaient essayé de ménager le nouveau régime dirigé par le général Abdourahamane Tiani, en espérant conserver leur présence militaire dans le pays. En vain.

Au cours des négociations de retrait avec le Pentagone, les Nigériens ont assuré aux Américains que les Russes ne seraient pas autorisés à investir leurs anciennes bases, rapporte le New York Times. Tout en rompant ses liens avec ses principaux partenaires occidentaux, la junte du CNSP s’est rapprochée de la Russie : ces derniers mois, Moscou a acheminé des instructeurs et du matériel militaire sur le sol nigérien.

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