Ses parents et collègues sont sans nouvelles de lui depuis le vendredi 25 octobre dernier. Le commandant pénitentiaire Daouda Konaté a tout simplement disparu après avoir supposément tenu des propos subversifs , dans un audio, devenu viral sur les réseaux sociaux. Le secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison dénonçait dans cet enregistrement une injustice concernant le traitement salarial des surveillants de prison.
Les faire « partir »
Ces « gens au pouvoir » ne pourront rien régler. Pour espérer un changement dans le pays, des actions doivent être menées pour les faire « partir », aurait déclaré le commandant Konaté, indexant la junte au pouvoir. Sa disparition a provoqué une levée de boucliers dans les rangs des Syndicats des surveillants de prison. Ils ont déclenché une grève, le lundi 28 octobre 2024 pour exiger la libération du commandant, mais aussi de l’infirmier Famoussa Fomba, également disparu. Après une rencontre avec le ministre chargé de la Justice Mamoudou Kassogué, le mouvement de débrayage a été suspendu. L’autorité leur a promis de s’investir davantage pour le retour des deux responsables syndicaux.
Poursuivi pour « menace d’atteinte à la sûreté de l’État »
On apprend il y a quelques heures que le procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité a annoncé l’ouverture d’une enquête contre le commandant pour « menace d’atteinte à la sûreté de l’État » et « atteinte au crédit de l’État ». L’homme en toge souligne que les investigations visent également à rechercher les auteurs, les coauteurs et complices du commandant, au regard de la gravité des faits.