La logique de maintenir une Afrique pauvre et dépendante a commencé depuis la fin de l’esclavage coïncidant curieusement avec les premiers effets de la révolution industrielle. Que les africains se le gardent à l’esprit : les occidentaux n’ont jamais été dans une logique de voir une Afrique développée, libre et  prospère. La preuve : les deux inventions majeures de l’homme qui ont façonné le monde, à savoir l’électricité et le moteur à explosion, n’ont jamais été partagées pour une appropriation par les Africains…Pire, la force noire (l’esclavage) a été remplacée par la force mécanique avec l’avènement de la révolution industrielle. Autrement dit, s’il n’y avait pas eu les effets de la révolution industrielle, il n’y aurait pas eu de sitôt la fin de l’esclavage. Après la scandaleuse partition et balkanisation de l’Afrique en 1884 à Berlin, les occidentaux avaient jeté leur dévolu sur les richesses africaines qui jusqu’à présent ne profitent pleinement pas aux populations, alors que les constitutions (celle du Sénégal, entre autres) précisent que les richesses appartiennent au peuple. Mieux, elles doivent être exploitées exclusivement pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Ce à quoi nous assistons est un scandale en Afrique : des populations qui voient leurs richesses pillées, bradées et partir sous leurs yeux, les plongeant davantage dans des conditions misérables. La faute est d’abord aux décideurs africains incapables de défendre les intérêts de leurs populations et pire sont souvent corrompus préférant se remplir les poches pendant que leurs populations trinquent. Des exemples sont nombreux du Sénégal à la RDC…en passant par d’autres pays. Actuellement c’est le vent du développement durable qui souffle après des décennies d’exploitation égoïste et effrénée des ressources fossiles sans partage d’expérience avec l’Afrique. L’heure est à la reddition des comptes sur l’environnement et l’on souhaite que tous les pays fassent des efforts de réduction des gaz à effet de serre y compris l’Afrique, même si c’est différencié : quelle hypocrisie et incongruité quand on sait que l’Afrique ne pèse pas plus de 3% dans cette dégradation de l’environnement. La référence de 1,5 degré ( par rapport à la l’ère pré industrielle ) de l’Accord de Paris sera probablement dépassée et ils (les riches) le savent et s’y préparent, laissant l’Afrique avec du menu fretin en COP. Le plan national d’adaptation de la France prévoit +4 degrés d’augmentation de température par rapport à l’ère pré industrielle, encourageant les Africains à se référer à l’Accord de Paris. Certains hommes politiques et certains environnementalistes du Continent sont invités à faire preuve de plus de discernement en faveur des intérêts prioritaires de l’Afrique en se montrant plus circonspects relativement aux fumeuses théories des Occidentaux, étant entendu que nous ne pouvons pas nous référer aux mêmes paradigmes de développement.
L’Afrique aux Africains et par les Africains !!!
 
Mbaye HADJ
Ingénieur en Génie Électrique 
Consultant International et formateur à BEM
Auteur du livre « Changement climatique : la lourde menace sur l’Afrique »
Lauréat Prix MILA du Livre Francophone 2024 d’Abidjan.

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