Une étude menée dans le cadre du projet SANSAS (« Sunu Wergu Yaram, Sunu Yite ») révèle qu’environ 34 000 filles âgées de 7 à 18 ans ont été victimes de violences basées sur le genre dans le département de Mbour ( Petite-Côte, à une distance d’environ 80 kilomètres au sud de Dakar). Ces chiffres alarmants mettent en lumière une problématique urgente et nécessitent une mobilisation collective pour garantir la protection des jeunes filles. « L’étude a révélé des données inquiétantes, ce qui nous a poussés à développer un plan de plaidoyer pour sensibiliser les autorités au phénomène et promouvoir l’accès aux Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR). Il est temps de briser les tabous et de libérer la parole », souligne Lamine Sow, responsable de projets à SANSAS. Le projet vise également à intégrer les jeunes dans les instances de décision liées au système de santé, indique Sud Quotidien. Un panel sur la prise en charge des victimes d’exploitation sexuelle a été organisé à Nguekhokh, durant lequel les jeunes ont exprimé leurs attentes à travers un mémorandum. Ils demandent notamment l’ouverture d’un espace dédié aux adolescents pour répondre à leurs besoins spécifiques. Lancé en 2021 pour une durée de quatre ans, le projet SANSAS vise à améliorer l’accès des adolescents et des jeunes à des services de santé adaptés et de qualité, tout en offrant une éducation en matière de santé reproductive. En parallèle, le projet lutte contre les inégalités de genre et les violences qu’elles engendrent. En s’attaquant aux racines des inégalités de genre et en promouvant une meilleure prise en charge des besoins en santé reproductive des jeunes, le projet SANSAS entend contribuer durablement à réduire les violences basées sur le genre. Mais pour atteindre ces objectifs, une collaboration entre les collectivités locales, les organisations de la société civile, et les acteurs institutionnels est indispensable.

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