Ceux qui espéraient assister à un face-à-face public entre Ousmane Sonko et Amadou Bâ pour un débat sur la marche du pays, devront probablement repasser. Si l’on en croit le nouveau président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), Mamadou Oumar Ndiaye, ce duel n’aura pas lieu. Du moins jusqu’aux législatives du 17 novembre.

«L’un des principes cardinaux de la loi, c’est l’égalité de traitement entre les candidats à quelque élection que ce soit. Si ce seul débat devait se tenir, cela introduirait une rupture de l’égalité de traitement entre les candidats», objecte le successeur de Babacar Diagne, contacté par L’Observateur.

Mamadou Oumar Ndiaye interroge : «Pourquoi deux seuls candidats auraient le droit de débattre et pas les autres ?» Et martèle que «la loi insiste sur l’égalité, l’équité et l’équilibre dans le traitement médiatique des candidats».

Un élargissement vers les autres têtes de liste des législatives, comme suggéré par des candidats comme Thierno Alassane Sall et Barthélémy Dias, serait-il alors possible ? L’Observateur n’a manifestement pas posé la question au président du Cnra. Qui, toutefois, déclare attendre d’être formellement interpellé sur la proposition de Sonko, validée par Amadou Bâ, selon une de ses proches, l’ancienne ministre Zahra Yane Thiam, pour avoir une position officielle.

«Pour le moment, indique Mamadou Oumar Ndiaye, c’est une tête de liste qui a défié une autre tête de liste. C’est du domaine du virtuel. Le Cnra ne se sent pas encore concerné. Par contre, si une décision avait été prise par quelque moyen de diffusion d’organiser le débat, le Cnra se prononcerait.»

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