Ousmane Sonko a annoncé ce mercredi le lancement dès la semaine prochaine de la traque des membres de l’ancien régime coupables d’avoir dilapidé des fonds publics. Si l’on en croit Libération, l’opération est déjà lancée. Le journal précise que la Division des investigations criminelles (DIC) a ouvert une enquête sur l’affaire Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires), signalant que le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) y afférent a été transmis aux policiers.
Ce rapport a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il vaut à Ousmane Sonko une condamnation pour diffamation, entraînant son inéligibilité. L’actuel Premier ministre et président de Pastef, alors opposant, avait affirmé que l’IGF avait épinglé l’ancien ministre Mame Mbaye Niang dont le département assurait la tutelle du Prodac. Ce dernier avait contesté cette accusation, affirmant que le rapport en question n’existe même pas. La suite de l’histoire semble conforter le leader des Patriotes. «J’ai été trainé en justice, privé de candidature [à la présidentielle du 24 mars] parce que j’avais dit qu’il y a un rapport qui a épinglé un ministre, avait rappelé Sonko, devenu chef du gouvernement, devant ses partisans au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Rose. Ils sont allés au ministère des Finances pour cacher ce rapport. […] Aujourd’hui, ce rapport est sur la table de mon bureau.» Le document a donc fini entre les mains des enquêteurs de la DIC.