La situation des bandes de jeunes hors-la-loi, communément appelées les « kulunas », au Congo reste  un sujet viral sur les réseaux sociaux.  Il a été rapporté qu’une cinquantaine de jeunes ont été arrêtés et condamnés à mort. Le ministre de la Justice congolais, Constant Mutamba, a annoncé que « tous les kulunas condamnés à mort seront exécutés », affirmant que cela vise à donner « une leçon à ces jeunes délinquants ». Ces propos ont suscité des divisions dans l’opinion publique. Certains défendent les kulunas, tandis que d’autres pointent du doigt la responsabilité des autorités. Le garde des Sceaux a précisé que la République Démocratique du Congo reste déterminée à appliquer les peines prononcées, mais que la peine capitale ne sera exécutée qu’après l’épuisement de tous les recours et appels. Cependant, cette position suscite des critiques, notamment sur les réseaux sociaux. Un internaute a réagi en qualifiant ces déclarations d’irresponsables, affirmant que le gouvernement est en partie responsable de la situation des jeunes à Kinshasa en raison de l’absence de mesures adaptées pour leur jeunesse. « Je trouve ça irresponsable de parler comme ça, la responsabilité de tous ses enfants revient au gouvernement qui n’a rien mis en place pour la jeunesse de Kinshasa, punit, et je peux comprendre que nous sommes dans une démocratie », martèle un internaute sur X (ex-Twitter).  Abondant dans le même sens, un autre exprime son amertume : « A vrai dire on se rend juste compte de qui sont les vrais Kulunas. Seulement ses mômes le manifestent ». D’autres font également valoir que les jeunes délinquants manifestent le mal-être de la société dans son ensemble. Et c’est le cas de Dr Bertin Itoko. Pour lui, « les autorités ont le devoir de faire un diagnostic communautaire pour identifier les problèmes, besoins spécifiques de ces jeunes afin de mettre en place des interventions, stratégies prioritaires ». Le ministre de la Justice reste ferme sur l’application de la peine de mort. Lors d’une conférence à Kinshasa, il a fait le point sur l’opération « Zéro Kuluna Ndobo », menée conjointement par son ministère et celui de l’Intérieur. Cette opération a conduit à l’arrestation de membres de gangs urbains, jugés lors de procès dont une dizaine a déjà été tenue depuis décembre. Une centaine de jeunes membres des « kulunas » ont été condamnés à mort en première instance. Ces jeunes ont ensuite été transférés vers des prisons de haute sécurité, notamment à Angenga et Luzumu. Cependant, aucune exécution n’a encore eu lieu. Selon le ministre, la peine de mort ne sera appliquée qu’après que toutes les procédures judiciaires, y compris les demandes de grâce présidentielle, aient été épuisées. Le ministre a précisé que ces transferts étaient nécessaires pour des raisons de sécurité, car ces détenus sont jugés particulièrement dangereux et multirécidivistes.

 « Le salaire du péché, c’est la mort »

Les avis sont partagés parmi les internautes. Certains, comme M. Djibi, estiment que les kulunas méritent leur sort, soulignant les conséquences dramatiques que leurs actes ont eues sur la vie de nombreuses familles.  « Il y a des enfants qui sont devenus « orphelins » à Kinshasa non pas à cause de la maladie qui a tué leurs parents, mais à cause de ces gens ici kulunas, certaines personnes sont handicapées à cause d’eux. Suffisant pour lui de soutenir : « Donc ils méritent ce qu’ils leur arrivent. Le salaire du péché, c’est la mort ». Un autre internaute toujours sur X d’enfoncer le clou : « Les kulunas n’auront jamais la paix. Ils m’ont pris un membre de ma famille un mec simple. Il allait pour bosser le soir, il n’est jamais revenu. Qu’ils crèvent. Mon petit cousin ne verra plus jamais son père. Il a 4 ans… ». Ces jeunes gens, des bandits urbains appelés en RDC des « kulunas » (lingala) condamnés par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe attendent l’exécution de la peine de mort décidée par cette juridiction. Ainsi, la question de l’avenir des « kulunas » divise la société congolaise. En attendant l’exécution des peines, ces jeunes délinquants condamnés par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe restent dans l’attente de la mise en œuvre de la décision judiciaire.

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