La polémique suscitée dans certains cercles par la nomination de la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall au sein du collège des nouveaux membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) fait partie des sujets en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.

La nomination de cette sociologue, est une « tâche noire » qui a mis « en ébullition » le parti Pastef (pouvoir), écrit le quotidien Yoor-Yoor. « Après la nomination très controversée de Samba Ndiaye au poste de président du conseil d’administration de la SN-HLM, note le même journal, une nouvelle promotion d’une personnalité très hostile au Pastef et à son leader Ousmane Sonko crée un tollé général ».

L’info constate que cette nomination « n’est pas du goût de beaucoup de responsables et militants de Pastef », qui « ont vigoureusement protesté contre la décision du chef de l’Etat ». « Une nouvelle défiance ouverte de ses camarades de parti, à laquelle fait face le chef de l’Etat dont la réaction est guettée. Sera-t-il sans concession comme dans le cas Samba Ndiaye ? », se demande cette publication.

« Le Pastef en ébullition », affiche le quotidien L’As, selon lequel plusieurs militants de Pastef peinent à contenir leur colère après la nomination de Aoua Bocar Ly-Tall parmi les 8 nouveaux membres du CNRA. L’As souligne que du fait de cette situation, « l’Etat se retrouve au cœur d’une autre furie des militants de Pastef qui fait trembler la République ».

Chroniqueurs et activistes « pro-Pastef déchaînés »

« Alors qu’il n’a fait que 10 mois à la tête de la magistrature suprême, le président Bassirou Diomaye Faye fait déjà face à des contestations au sein de son propre parti », en raison de « certaines décisions notamment sur les appels à candidatures mais aussi et surtout de ses nominations », écrit Walfquotidien, affichant : « Bronca contre Diomaye ».

Les Echos rapporte que c’est finalement le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, qui est monté au créneau pour calmer les activistes et chroniqueurs pro-Pastef déchainés, selon le journal. « Ce n’est pas parce qu’on est militant de Pastef qu’on peut menacer ou exercer des pressions sur le chef de l’Etat ou le Premier ministre », a réagi le leader du parti au pouvoir, cité par L’Observateur.

»Suite à la polémique après la nomination de Mme Aoua Bocar Ly-Tall au CNRA, le président du parti Pastef a réagi, dans le soirée de dimanche, pour apporter des précisions et dédouaner le chef de l’Etat de toute mauvaise appréciation », lit-on dans les colonnes du Soleil. Le journal ajoute que Ousmane Sonko  »a également appelé les militants de sa formation politique à comprendre les enjeux autour de la gestion du pouvoir ».

« Sonko se dresse en bouclier du président Diomaye Faye. Il coupe le flux de critiques pastéfiennes vers le chef de l’Etat et recadre leurs auteurs », relève aussi Vox Populi. Si le leader de Pastef a admis « une erreur de casting, il a recadré les militants et les personnes qui ont tenu des propos démesurés sur cette affaire », indique le quotidien Enquête.

La sortie des PMA,  »un cadeau empoisonné »

« On peut commettre des erreurs mais pas des fautes », assure Ousmane Sonko dans des propos rapportés par le quotidien Libération, qui reproduit à sa une une autre déclaration du leader du parti Pastef : « Il faut que les menaces cessent ». « On ne menace pas un président », insiste-t-il à la une du journal Le Quotidien.

Les quotidiens reviennent également sur l’annonce du retrait  du Sénégal de la liste des pays les moins avancés, « une avancée significative » pour le pays, mais qui  »s’accompagne de pertes d’avantages commerciaux et financiers », explique L’Observateur, pointant  »un cadeau empoisonné ».

Le journal considère qu’une  »transition stratégique s’impose pour préserver et renforcer les acquis du développement économique et social », alors que  »les débats et rivalités s’intensifient pour s’attribuer le mérite de cette réussite ». Tribune, par exemple, fait le même constat en soulignant que l’Alliance pour la République (APR), parti de Macky Sall,   »attribue la paternité » de cette avancée à l’ancien président.

Le pouvoir, de son côté,  »tempère » par la voix de la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. La patronne de la diplomatie sénégalaise « parle d’amorce d’un processus et demande à éviter toute confusion », rapporte Rewmi quotidien.

« L’annonce du retrait du Sénégal de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) a suscité une réaction de l’Alliance pour la République (APR), qui s’en réjouit comme d’un aboutissement des politiques  publiques initiées par l’ancien chef de l’Etat Macky Sall. Cependant, résume Le Soleil, le ministère des Affaires étrangères a précisé qu’il s’agit juste de l’amorce d’un processus pouvant durer cinq ans ».

 

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