Les convocations servies par la police à certains opposants font le menu de la plupart des quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
« Le ballet des opposants s’intensifie » à la Sûreté urbaine et à la Division de la cybersécurité, des unités de la police nationale, titre à ce sujet Walfquotidien. « Après Moustapha Diakhaté en détention, commissaire Keita en liberté, de nouvelles convocations viennent d’être distribuées », renseigne le journal.
« C’est reparti pour les affaires judiciaires politisées à tort ou à raison, car les acteurs principaux [sont] des hommes qui fricotent avec les politiques », note L’info. « L’histoire se répète-t-il ? », se demande le quotidien Enquête, parlant à propos de « tentation historique d’une justice politique ».
Le journal pointe « des arrestations et convocations en série » qui divisent, dit-il. « Si certains pensent que cela relève de l’application normale de la justice, d’autres craignent que le régime du duo Diomaye-Sonko marche sur les traces de ses prédécesseurs qui ont tous, de Senghor à Sall, recouru à la justice pour neutraliser des adversaires ».
« Ce début d’ennuis judiciaires concerne Adama Gaye, Madiambal Diagne et Barthélémy Dias », précise Walfquotidien, lequel affiche. « Pression maximale sur les opposants ». « Sale temps pour les politiques », renchérit L’As via sa manchette consacrée au même sujet.
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, revient indirectement sur ce sujet, en précisant, dans des propos rapportés par le quotidien Libération : « Les attributions de mes fonctions, je les ferai quelle que soit la personne ».
La »descente aux enfers » de Barthélémy Dias
En visite hier jeudi au CICES, le Centre international pour le commerce extérieur du Sénégal, Ousmane Diagne s’est prononcé sur la radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale, rapporte le journal.
L’As ajoute le ministre de la Justice « a ainsi réitéré sa volonté d’appliquer la loi dans toute sa rigueur et sans parti pris ». « Ce serait sans état d’âme », a commenté le garde des Sceaux.
L’As constate « la descente aux enfers » de l’édile de Dakar, déjà radié de la liste des députés à l’Assemblée nationale. Le journal écrit que « le premier magistrat de la ville de Dakar doit déférer à une convocation mais les limiers ne parviennent pas à voir le concerné pour lui remettre la convocation », sans davanatge de précision.
Selon Enquête, la convocation du maire de Dakar pourrait être liée à une plainte déposée contre lui par la BIP, brigade d’intervention polyvalente de la police nationale, suite aux accusations qu’il avait portées contre cette unité d’élite au cours d’une conférence de presse.
Pour ne rien arranger, L’Observateur soutient que la procédure de révocation de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar « semble imminente, malgré les critiques sur la légalité du processus lancé par Bayna Guèye, militant de Pastef », le parti au pouvoir.
Diomaye Faye s’incline devant la mémoire des résistants coloniaux
Le journal Le Quotidien est affirmatif : Barthélémy Dias sera révoqué à la mairie de Dakar ce vendredi. « Après l’Assemblée nationale, écrit le journal, Barth’ va perdre la mairie de Dakar. Il lui sera notifié sa révocation ce vendredi. Une semaine noire ! »
Selon Les Echos, la sœur de l’édile de la capitale a pourtant versé, à la place de ce dernier, une somme peu plus de 26 millions de francs CFA au titre des dommages et intérêts dus à la famille de Ndiaga Diouf, en lien avec une affaire qui pesait jusque-là sur la tête de Barthélémy Dias comme une épée de Damoclès.
Il s’agit de l’affaire Ndiaga Diouf. Ce dernier avait été tué par balle, le 22 décembre 2011, lors de violences survenues à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur que M. Dias dirigeait à l’époque des faits.
Le maire de Dakar fait allusion avait écopé d’une condamnation pour coups motels dans cette affaire où il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
»Barthélémy Dias sauvé d’une contrainte par corps par sa sœur », relève Sud Quotidien.
Le Soleil revient sur l’inauguration d’une statue du résistant anticolonial français Lat Dior Diop à Thiès, une cérémonie présidée par le chef de l’Etat. « C’est dans la diversité des mémoires que nous construisons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion », a déclaré, à cette occasion, Bassirou Diomaye Faye, dans des propos rapportés par le même journal.
Sud quotidien note que par la même occasion, le président de la République « s’est incliné devant la mémoire de toutes les figures historiques de la résistance coloniale ».
BK