Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS s’intéressent en priorité aux préparatifs des législatives du 17 novembre prochain, sujet qui alimente le plus la livraison du jour des journaux.
Le Soleil, exemple, annonce qu’en perspective de ces élections convoquées suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, le 12 septembre dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, dont les services ont en charge le processus électoral, va ouvrir “des concertations avec la Cena [la Commission électorale nationale autonome], les acteurs politiques et les organisations impliquées”.
“L’Etat accélère la cadence”, titre Sud Quotidien, en considérant la publication des décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces législatives anticipées.
Concernant le dépôt des listes, Les Echos font observer que les états-majors “n’ont qu’une dizaine de jours pour déposer leurs listes”. L’Observateur redoute, à propos, “le présage d’une période contentieuse pré-électorale et le piège du temps pour l’opposition”.
“La réduction des délais par le président Bassirou Diomaye Faye soulève déjà des vagues et laisse présager une période contentieuse pré-électorale, en plus d’une opposition prise dans le piège du temps”, indique cette publication.
Le quotidien Bès Bi Le Jour note que l’opposition doit faire “face à des alliances et investitures en 10 jours”. “La loi du fait accompli”, affiche-t-il au sujet de ce raccourcissement des délais de dépôt des candidatures.
Il y a surtout que ”le syndrome de Wade guette Macky [Sall]”, estime Walfquotidien. ”Les défections notées ces derniers temps dans le camp de Macky Sall rappellent la situation vécue par Wade après sa perte du pouvoir”, relève le journal.
“A l’image du fondateur du PDS, qui a perdu ses plus illustres responsables, le président de l’APR, avec ces cascades de départs, risque de se retrouver avec des seconds couteaux aux prochaines législatives”, poursuit Walfquotidien.
L’As précise que le dépôt des listes “commence le 28 septembre”, la caution de 15 millions de francs CFA restant “inchangée par rapport à la dernière présidentielle”, alors que “le parrainage a été abandonné pour ces joutes”.
Le quotidien Enquête constate à son tour que les choses “s’accélèrent”, au moment où le processus électoral pour ces législatives anticipées “entre dans une phase décisive”. “Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé au ministre chargé des élections de déployer une vaste campagne de communication auprès des acteurs politiques et du public”, informe le journal.
Il ajoute que l’objectif poursuivi à travers cette initiative est de “préciser, dans la transparence, les règles d’organisation du scrutin et le déroulement de la campagne électorale”.
Pendant ce temps, le duo au pouvoir essuie les critiques de l’opposition, au sujet des inondations et de l’émigration clandestine notamment, des sujets sur lesquels surfe par exemple Bougane Guèye Dany.
Le président de Gueum Sa Bopp Les Jambars “se défoule sur Sonko, Diomaye, Mimi”, en dénonçant “une confusion des rôles au sommet de l’Etat”, rapporte Vox Populi.
Bougane Guèye Dany a animé mercredi un “open presse”, au cours duquel il “n’a pas mâché ses mots pour exprimer une opposition ferme à ce qu’il qualifie de +totalitarisme rampant + et de manipulation des institutions de la République pour servir les intérêts d’un homme, Ousmane Sonko”.
Ce qui conduit le quotidien Source A à tirer “Bougane, volcan XXXL”. “Bougane détruit le système, menace Sonko et Diomaye”, affiche de son côté Tribune. Le Mandat souligne que lors de cette rencontre avec les journalistes, Bougane Guèye Dany “a livré un discours virulent contre le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement”.
Il a notamment “dénoncé la gestion des catastrophes naturelles”, avant d’exprimer “sa solidarité avec les victimes des inondations récentes à Touba et Kaolack”, et de “critiquer sévèrement la gestion gouvernementale” de ce problème, ajoute Le Mandat.
Sur la même question, Le Quotidien rapporte que le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, “appelle au secours” et “débloque 200 millions” de francs CFA au profit des sinistrés des inondations à Touba.
Dans cette cité religieuse du centre du Sénégal, ”le jour d’après est toujours difficile : il y a un troisième décès alors que l’eau reste visible partout en dépit des efforts de pompage. Peiné par la situation, le khalife des mourides a débloqué 200 millions pour soutenir les sinistrés”, rapporte Le Quotidien.
Les quotidiens reprennent tous ou presque cette information, certains titres ajoutant que le marabout va par ailleurs construire une cité à Touba Bélel.
Yoor-Yoor se demande pour sa part ce qu’il est advenu des “45 milliards annoncés” par l’ancien président Macky Sall pour lutter contre les inondations à Touba, au regard de la situation qui ”s’empire d’année en année”.
BK