L’officialisation de la victoire de Pastef aux élections législatives anticipées du 17 novembre par la Commission nationale de recensement des votes est largement commentée par les quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

‘’Les Patriotes, puissance 130’’, titre Le Soleil. ‘’Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ont consacré la domination du Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, qui a remporté 130 des 165 sièges de l’Assemblée nationale. Les résultats provisoires de ces joutes ont été rendus publics, hier, par la Commission nationale de recensement des votes dirigée par le magistrat Abdoulaye Bâ, président de la Cour d’appel de Dakar’’, écrit le journal.

La coalition Takku-Wallu décroche 16 sièges, Jamm ak Njérign 7, Samm sa Kaddu, 3, Andu Nawlé, 2 ; huit listes bénéficient d’un siège grâce au système du ‘’plus fort reste’’.

Avec 54, 97% des suffrages, Sonko rafle 130 des 165 sièges de députés, note Vox Populi, précisant que 29 députés sont élus sur la liste nationale, 101 sont issus des 40 départements de l’intérieur et de 7 circonscriptions de l’extérieur.

Les Echos présente ‘’une Assemblée de fortes têtes’’ avec l’élection de Tasfir Thioye (Sopi), Cheikh Oumar Ann (Jamm ak Njérign), Tahirou Sarr (Les Nationalistes), Thierno Alasane Sall (Sénégal Késé)

L’Info y va entre ‘’espoirs’’ et ‘’craintes’’. ‘’(…) Une Assemblée nationale qui en plus de cet écart énorme entre le nombre de députés du pouvoir et de l’opposition, est marquée par le contraste saisissant entre les profils de l’essentiel des députés de l’opposition, des +dinosaures+ de la scène politique, et ceux des députés du pouvoir, en majorité des +novices+’’, note le journal.

‘’Par ailleurs, souligne la publication, la composition de l’Assemblée nationale, les ambitions législatives du régime et les rapports exécrables entre les deux camps risquent fortement de briser le rêve d’une législature de rupture, avec la perpétuation des pratiques qui ont fait détester les législatures précédentes. Sans compter que beaucoup de ténors de l’ancien régime devenus députés pourront être rattrapés par la reddition des comptes, conduisant à un record de levée d’immunité parlementaire’’.

‘’La razzia de Pastef confirmée !’’, s’exclame à la Une Le Témoin, soulignant qu’avec ces résultats, ‘’Pastef-les Patriotes se trouve désormais dans une position de force pour orienter le cap politique et institutionnel du Sénégal. Cette victoire met en lumière une recomposition majeure du paysage politique national, marquée par l’effondrement des anciens partis dominants’’.

Pour Le Quotidien, ‘’un monde s’effondre’’. ‘’Est-ce un nouveau monde politique qui s’ouvre ? Depuis Me Abdoulaye Wade, le démantèlement des blocs idéologiques a été savamment entrepris pour déconstruire le pouvoir socialiste. Même si Macky Sall est venu simplement faire la messe de cette classification politique, en enrôlant les Libéraux, les Gauchistes, les Verts dans le grand ensemble de Beno bokk yaakaar dès le second tour de la Présidentielle de 2012’’, écrit le journal.

‘’Depuis mars 2024, il y a une nouvelle page politique qui s’écrit au Sénégal: l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la Présidence, suivie de la victoire éclatante de Pastef aux Législatives, est un roman pour Ousmane Sonko. Qui a gagné le droit de décider de son destin dans 5 ans, après avoir coloré tout le pays en vert ce dimanche. De Dakar à Ziguinchor, en passant par Kédougou et Fatick, il y a une +Pastéfisation+ du pays, qui a ébranlé plusieurs cadres et leaders politiques’’, souligne la publication.

OID

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