L’Institution de prévoyance retraite (Ipres) survit mais difficilement. En effet, le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) (2025-2027) fait apparaitre des contraintes et risques qui entravent le fonctionnement. « Les retards de paiement des entreprises publiques et parapubliques, l’impossibilité de mobiliser le compte de dépôt, le non-respect de la législation sociale par l’Etat, l’absence de financement de la pension minimale» fragilisent la situation financière de l’institution a fait savoir le quotidien Les Echos qui a consulté le document.

Mais à y voir plus clair, a souligné le journal, « au regard de la situation des entités publiques telles que l’Ipres, il urge de mettre en place des plans de rendement pour trouver des solutions aux problèmes de déclarations et de recouvrements» parce que, ajoute le journal « les contraintes et/ou risques qui secouent l’Ipres » sont « l’évasion fiscale qui est estimée à plus de 50% des travailleurs» et qui « relèvent du droit du travail alors que la pérennité du système de retraite repose sur le rapport démographiques Actifs/Retraités qui était de 04 pour 1 dans les années 70 et qui est actuellement, de 02 pour 1» poursuit les Echos.

Autres problèmes rencontrés par l’institution, a ajouté la même source, « ce sont les difficultés à mobiliser le compte de dépôt de l’Ipres dans les livres du Trésor », car « le compte ordinaire n°52-02, ouvert dans les livres de la Recette générale du Trésor au nom de l’Ipres sert à l’encaissement des cotisations sociales des agents non-fonctionnaires des établissements publics et parapublics affiche un solde créditeur d’environ 50 milliards francs CFA à la date » qui n’est « pas mobilisable à souhait et n’est pas rémunéré non plus ». Convaincue de toutes ces difficultés, « l’Ipres a recours à la titrisation moyennant un pourcentage de décote », renseigne le canard.

D’autres difficultés sont aussi notées dans le document comme « celles à recouvrer les cotisations des entreprises publiques et parapubliques du fait de leur impunité d’exécution, et accusent beaucoup de retards de paiements des cotisations sociales privant ainsi l’instruction des ressources nécessaires pour payer les pensions de retraites ».

La somme de la dette de ces entreprises publiques estimée à plus de « 26 milliards F Cfa, reste difficilement recouvrable à cause de l’immunité d’exécution dont elles jouissent, annihilant ainsi tous les moyens de recouvrement dont dispose l’instruction », rapporte la même source.

Qui rappelle que l’Etat avait pris l’engagement « d’accompagner financièrement l’instruction à l’effet de pouvoir supporter les charges inhérentes à la pension minimale» dont le montant s’élevait à « 5,4 milliards de francs CFA par an ». Problème encore, depuis sa mise en application intervenue le « 1er janvier 2018, elle continue d’assurer sur fonds propres sans contreparties de l’Etat, le paiement, soit un total cumulé de 10,8 milliards de francs CFA au 31 décembre 2019 (estimé à 25 milliards de francs CFA en 2024).

Ce faisant, les finances de l’Ipres se trouvent fortement impactées et à terme la pérennité des opérations techniques pourrait être compromise.

Le journal révèle en concluant que les « difficultés de l’Ipres liées aux impayés des cotisations des Mc/Pc maîtres contractuels et professeurs contractuels présentent un solde débiteur d’un montant de 20 milliards 219 millions 817 mille 240 francs CFA dont 16 milliards 256 millions 957milles 729 francs CFA pour les maîtres contractuels et 3 milliards 962 millions 862 mille francs CFA pour les professeurs contractuels » de quoi installer un malaise profond de tensions de trésorerie permanente que rencontre l’instruction aux différentes échéances de paiement ».

A noter que le Dpbep sert de référence à l’élaboration de la loi de finances de l’année à venir dont il définit les orientations, le niveau global des recettes attendues et des dépenses projetées sur la base de l’évolution de la conjecture économique nationale et internationale.

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