Dans une récente interview accordée à la chaîne Youtube « Alohanews », Juan Branco, a parlé du Sénégal, un pays qu’il connaît bien pour avoir défendu Ousmane Sonko, devant les tribunaux, sous le régime de Macky Sall. L’avocat franco-espagnol s’est notamment exprimé sur les visites du président Bassirou Diomaye Faye en France. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas du tout apprécié la manière dont ce dernier a été traité.
            Il a « été reçu au Quai d’Orsay dans des conditions qui m’apparaissent indignes » 
« J’ai été très marqué de voir le président du Sénégal venir à deux reprises à Paris dans les mois qui ont suivi sa prise de pouvoir et s’afficher avec un Emmanuel Macron souriant à la porte d’entrée de l’Elysée après avoir été reçu au Quai d’Orsay dans des conditions qui m’apparaissent indignes, sans prendre des mesures de rupture qui étaient pourtant promises et annoncées de longue date » a déclaré Juan Branco. En effet, selon les dires du jeune avocat, le président sénégalais a été reçu au Quai d’Orsay dans « une chambre à coucher ». « J’ai été très frappé de voir le président de la République du Sénégal être reçu dans un petit salon du Quai d’Orsay où j’avais eu à exercer quand j’étais conseiller du ministre. C’était insultant à l’égard de ses fonctions et de son importance. Il y avait (de surcroît) un directeur d’administration à la même table que le président, dans cette salle qui est une salle d’apparat, une chambre à coucher, à côté de l’hôtel du ministre du Quai d’Orsay » a fustigé l’auteur de « Crépuscule ». Il indique à titre d’information, que « l’hôtel du ministre du Quai d’Orsay, a été construit au XIXe siècle pour recevoir les dignitaires étrangers qui étaient à l’époque, principalement des monarques ». « Ça a été construit comme un palais. Il y a une chambre photos, tout en argent et une autre chambre tout en or, et des chambres, un peu comme ça, où il y a des lits ainsi de suite » a décrit Juan Branco. D’après lui, c’est dans l’une de ces « salles qu’a été reçu le président du Sénégal ». A son entendement, cela décrit un « appareil diplomatique sénégalais asservi qui a prolongé la dynamique de l’ancien régime et qui a mis dans cet étau l’autorité politique nouvelle qui est censée incarner la rupture mais n’a pas pu le faire, par défaut de préparation et d’ajustement de l’appareil étatique à l’égard de cette nouvelle donne ».

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